Le MEDEF indique que la France a besoin de plusieurs millions de travailleurs étrangers pour son économie1. Et ça passe tranquillement sans que personne ne commente ni n’analyse ce que ça signifie!
Ces patrons, représentés par le MEDEF, veulent dépenser le moins possible en salaires afin d’augmenter toujours plus leurs bénéfices et leurs dividendes.
Les travailleurs étrangers dont il est question sont d’accord pour travailler contre ce que nous considérons comme des salaires bas voire insuffisants par rapport à la pénibilité des tâches ou au fait qu’elles sont peu valorisantes.
Concurrence déloyale
En effet si des emplois ne sont pas pourvus à cause de rémunération trop basse, les patrons qui ne peuvent pas se priver d’activité seraient contraints de revoir à la hausse le niveau des rémunérations jusqu’à trouver des personnes à qui elles conviendraient.
Faire venir des travailleurs étrangers, c’est la solution de facilité à bas coût pour ces entreprises qui leur permet de maintenir les salaires bas pour toute la population qui se retrouve en concurrence avec des travailleurs issus de pays ayant des salaires plus bas qu’en France.
Quand on ne peut pas délocaliser les usines, on fait venir les travailleurs
Faire venir des étrangers pour les rémunérer à des salaires que n’acceptent pas les Français, c’est l’équivalent d’enchères inversées pour des salaires. Ce n’est rien d’autre que de la délocalisation de certains métiers dont l’activité ne peut pas être géographiquement délocalisée.
En conclusion
Des salaires maintenus bas pour ces travailleurs qu’on fait venir, certain qu’ils vont accepter de travailler à des salaires qui ne trouvent pas preneur sans eux, c’est moins de charges pour ces patrons que pour des salaires « justes », c’est peu ou pas d’impôt sur le revenu pour ces salariés. C’est de l’argent en moins pour financer le chômage, les retraites, les hôpitaux, les écoles, c’est de l’argent qui ne circule pas forcément dans le pays car une partie du salaires peut directement partir dans le pays d’origine du travailleur « localisé », c’est donc de la TVA perçue en moins pour l’État, mais c’est toujours plus de bénéfices, éventuellement de dividendes voire d’optimisation fiscale pour les entreprises qui les emploient.
Sous couvert de participer à l’économie du pays, ces patrons qui mettent en concurrence les travailleurs français avec des travailleurs de l’étranger l’appauvrisse dans son ensemble pour leur seul bénéfice.